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Documentaire

Le Logement d’abord : un dispositif efficace pour en finir avec le sans-abrisme

Entre 2012 et aujourd’hui, le nombre de personnes sans-domicile a doublé en France et concerne désormais près de 300 000 personnes. Vivre à la rue, en hébergement d’urgence, enchaîner les nuits dans différents hôtels sociaux ou vivre chez un tiers engendre une véritable logique d’urgence et de survie dont les effets sont nocifs à plusieurs niveaux :
- développement de problèmes de santé physique et mentale,
- isolement et discrimination,
- impossibilité de se maintenir dans son emploi ou d’en trouver un,
- difficultés d’accès aux prestations et services publics de base,
- rupture dans la scolarité des enfants,
- exposition aux violences.

Pour en finir avec ce fléau, le gouvernement a lancé en 2018 une expérimentation innovante appelé “Logement d’abord”. Sa devise : le logement est le point de départ. Ce procédé met fin à une idée erronée selon laquelle le logement devrait être l’aboutissement d’un parcours d’insertion. En effet, en accédant en premier lieu au logement couplé d’un accompagnement sur mesure, la personne bénéficie d’un environnement stable et peut construire sa vie sereinement. Cette pratique est de plus en plus revendiquée pour mettre fin au sans-abrisme au niveau international :
- moins 70% de personnes sans domicile en Finlande en 12 ans
- moins 91% dans l’Utah aux Etats-Unis en 10 ans

En France, selon la Cour des Comptes : « si une politique inspirée du « logement d’abord » avait été poursuivie de façon continue depuis 2012 et qu’elle ait donné l’accès à un logement, chaque année, à environ 80 000 personnes sorties de l’hébergement, comme cela a été observé en 2019, cette politique aurait permis de générer une économie cumulée pour la collectivité publique estimée à plus de 20 milliards d’euros ». Le logement d’abord de l’association Interlogement93 En Seine-Saint-Denis, le logement d’abord a été porté par l’association Interlogement93 de 2019 à 2022. Les équipes ont décidé de respecter à la lettre la philosophie du Logement d’abord en partant du principe que toute personne est capable de trouver une autonomie grâce à un accompagnement personnalisé et respectueux des besoins exprimés. Ainsi, la désignation des personnes éligibles s’est faite de façon aléatoire, quel que soit leurs parcours et sans préjuger de leurs capacités à remplir leurs devoirs de locataires. Résultats : avec 288 adultes et 209 enfants logés de façon durable et un taux de maintien de 94% dans le logement en baux glissants (données sur les baux directs bientôt disponibles), Interlogement93 prouve encore une fois que ces principes constituent une réponse efficace au problème du sans-abrisme. En 2023, Interlogement93 poursuivra le déploiement de cette philosophie d’intervention dans le cadre d’un dispositif financé par le Conseil départemental à destination du public relevant de sa compétence.

Un documentaire réalisé par Matthieu Tregoat.

Vidéos institutionnelles

La PASH

La plateforme départementale d’accompagnement social à l’hôtel (PASH 93) est mise en œuvre en Seine-Saint-Denis par Interlogement93 depuis le 1er janvier 2021. Issue d’une réforme portée par les services de l’État au niveau régional, elle a pour objectif d’assurer une référence sociale auprès de tous les ménages mis à l’abri dans un hôtel 115 du territoire de la Seine-Saint-Denis, peu importe son 115 d’origine. Elle est rattachée à la direction des dispositifs d’accompagnement d’Interlogement93.
Interview d'Émilie, travailleuse sociale à la cellule d'évaluation et de suivi à la PASH d'Interlogement93. La mission "diagnostic social" vise l'évaluation de l’ensemble des ménages mis à l’abri à l’hôtel 115 sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, l'orientation vers les dispositifs adaptés et la saisine de l’instruction d’une demande SI-SIAO favorisant la sortie du dispositif hôtelier.
Interview de Yohann, travailleur social à la cellule d'évaluation et de suivi de la plateforme d'accompagnement des ménages à l'hôtel d'Interlogement93. La mission consiste à mettre en œuvre un suivi en lien avec les acteurs d’accompagnement de droit commun, principalement en collaboration avec le service social du département
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