Violences faites aux femmes
Le traitement de la demande d’hébergement de ces femmes, que ce soit au moment de la mise à l’abri, ou de la recherche d’une solution à long terme, nécessite une attention particulière et un accompagnement spécifique :
Face à l’ambivalence des victimes de violences à quitter leur conjoint ou à sortir d’un système où elles sont prises, la réponse apportée doit être immédiate, non seulement pour les mettre à l’abri des violences, mais également pour qu’elles sachent que des professionnels pourront les accompagner et les soutenir dans leurs démarches.
• Au moment de la demande de mise à l’abri, le 115 et SOS Femmes ont développé une procédure particulière de prise en charge : Service de mise en sécurité (SMS). L’objectif du SMS est de permettre aux femmes victimes de violences conjugales d’être protégées après une sortie du domicile conjugal la nuit ou le week-end, suite à un appel du commissariat, de l’hôpital ou de la personne elle-même. Le 115 organise la prise en charge à l’hôtel pour une nuit et informe SOS Femmes 93 afin qu’elle intervienne dès le lende- main. SOS femmes accueille le ménage
pendant une durée de cinq jours. A l’issue de cette période, sans solution d’hébergement, le 115 renouvelle la prise en charge pour quinze jours renouvelables.
• Une fois la mise à l’abri réalisée, se pose la question de l’offre d’hébergement ou de logement et d’un accompagnement social adapté. Le vécu des violences, la sortie d’une relation d’emprise, le travail sur l’estime de soi, autant d’éléments qui nécessitent l’accompagnement spécifique par un personnel formé. Dans certaines situations, notre organisation doit également tenir compte d’éventuelles contraintes géographiques vis-à-vis d’un ancrage territorial à favoriser, ou à éviter, suivant les situations rencontrées. Les besoins et demandes d’accompagnements pécifiques par du personnel formé, dansdes lieux dédiés et sécurisés, doivent dans beaucoup de situations être privilégiés (connaissance des problématiques, travail ciblé sur le vécu des violences, connaissances en matière juridique, évaluation de l'urgence du danger etc.)
La question des violences subies, si elle n’est pas travaillée, aura un impact sur le parcours d’insertion des personnes victimes, sur le plan professionnel, administratif, ou sur les questions de parentalité. C’est pourquoi la DRIHL, le SIAO 93, les associations SOS Femmes et l'Amicale du Nid 93 travaillent à la définition d’une convention particulière du traitement de la demande d’hébergement pour ces publics, qui devrait être finalisée au cours du premier semestre 2012.
Virginie Baillon
Chef du service SIAO